J’ai une confidence à vous faire.
J’ai peur que ce roman-ci, mon deuxième, ne marche pas. J’ai peur de décevoir mes lectrices, et surtout, l’amie qui a inspiré mon personnage de Samantha.
Mon article d’aujourd’hui, c’est un peu le discours que je me suis tenu pour me permettre de persévérer. Je pense que plusieurs d’entre vous vont se reconnaître.
Si vous me suivez depuis quelque temps, vous savez que la peur, je connais ça. J’en ai même écrit un livre en 2013. Et pourtant, elle est encore là.
Il existe une peur dévastatrice. Quand elle frappe, soit on succombe (comme la plupart des gens) ou on reconnaît la vérité et on l’utilise à notre avantage. Cette peur est réelle et peut tuer votre prochain projet presqu’instantanément.
Quand on y pense, vous réaliserez qu’elle vous a fait lâcher souvent, avant même d’avoir commencé.
C’est la peur que « Ça ne marchera peut-être pas », la peur de l’échec.
Ce n’est pas une illusion. Ce n’est pas une invention de votre imagination. C’est la peur la plus vraie que nous ayons.
La peur que votre prochain projet ne fonctionne pas est bien réelle, et c’est juste ça que ça veut dire.
Ça ne marchera peut-être pas.
Et si j’écris ce livre et personne n’est intéressé?
Et si la seule personne qui le lit se moque de moi?
Et s’il y a une faute de frappe et que je perds toute crédibilité?
C’est la peur ultime de tout créateur parce qu’elle peut vous faire lâcher avant même de commencer et vous empêcher de montrer vos talents au monde, surtout maintenant, quand nous en avons vraiment besoin.
Et si personne n’achète (jamais) une copie de mon récent livre?
Et si ça me cause de la honte?
Franchement, ça se peut que ça ne marche pas. Il n’y a pas de formule magique, de recette, et aucune garantie qu’on puisse vous donner que ce que vous faites VA fonctionner. Et c’est ok. C’est ce qui est excitant.
C’est là que l’art véritable est créé, dans ce petit espace entre ne pas créer et personne ne s’en soucie, et créer puis que personne ne s’en préoccupe.
C’est une opportunité qui apporte de la clarté. Votre art, que ce soit l’écriture ou une autre forme, est avant tout pour vous.
Le but ultime est de créer quelque chose qui a de la valeur pour vous. Faites-en une œuvre personnelle.
Ça n’est pas obligé de fonctionner.
Si fonctionner signifie plaire à tous, atteindre la liste des bestsellers, bien sûr.
La peur que ça ne marche pas est une bonne peur à avoir, parce que ça veut dire que ce que vous créez compte pour vous.
Choisissez d’être vous-même.
Ceux que ça n’intéresse pas sont les perdants. Faites-le quand même. Votre création sera quelque chose de nouveau et d’unique, quelque chose que d’autres vont peut-être aimer, détester ou ignorer.
La peur peut être un stimulant puissant lorsqu’on l’utilise pour créer, car il peut vous aider à trouver la raison d’être et peut vous aider à focaliser comme un laser, ou vous faire renoncer. Le choix vous appartient.
C’est toujours votre choix.
Les auteurs sérieux sont des guerriers qui utilisent la peur à leur avantage. Lorsque la perfection et le courage sont mis de côté, ce qui reste, c’est un objectif et du focus.
C’est à votre tour.
Montrez le chemin.
Que votre œuvre plaise ou soit rejetée, c’est la création qui compte. Ne laissez pas l’imperfection et le peu de garantie vous faire capituler.
Si vous échouez, il y en a qui vont peut-être se moquer, mais vous et moi, et plusieurs guerriers écrivains, nous connaîtrons la vérité, que vous avez sorti vos talents créatifs et valsé avec la peur.
Et savez-vous quoi? Plus vous écrirez, pratiquerez votre art, plus vous en bénéficierez. Alors, de grâce, peu importe ce que vous faites, ne lâchez pas!
À bientôt,
Danielle
PS : prête à passer au-delà des blocages frustrants et des anciens modèles qui ne fonctionnent plus? Réclamez votre séance découverte et planifions comment aller de l’avant.